Quand on parle impact de l’environnement sur la santé, on pense souvent maintenant, à la santé planétaire, ou à la notion de One Health qui bien sûr englobe 3 dimensions. One Health prend en compte la santé de l’environnement, la santé animale et la santé humaine. Il existe une inter-connectivité entre ces trois composantes. Les applications de ce concept vont donc se retrouver à tous les niveaux. On ne peut pas prétendre à une santé optimale humaine, si on ne considère pas l’impact de la santé planétaire sur la santé humaine. 
De plus, on parle souvent de l’impact du changement climatique et ce que cela va entraîner sur la santé humaine. Cela entraine alors une réflexion aussi sur son empreinte carbone. Je vous l’accorde c’est capital de s’en préoccuper. Cela demande une démarche global et permet d’incorporer aussi une démarche écoresponsable.
A côté de cela, l’impact des pollutions sur la santé devient aussi un sujet important : pollutions des sols, de l’air ou de l’eau. Si on peut aussi comprendre l’impact que peuvent avoir ces pollutions, on reste un peu impuissant face à cela, ne sachant pas comment, à son échelle, on peut y échapper.
Mais on oublie surtout l’impact direct de son environnement proche sur sa propre santé : comment nos habitudes de vie, notre habitat, ou les produits que nous utilisons au quotidien ou consommons, peuvent avoir un effet sur notre santé. En comprenant cela, on peut alors agir et diminuer ses propres expositions. Il est possible alors, dans une certaine mesure, de reprendre le contrôle.
Que constate-t-on ?
- L’espérance de vie a peut être augmenté, mais l’espérance de vie en bonne santé stagne,
- tandis que la santé des enfants se dégradent avec l’abaissement de l’âge de certaines maladies, dont des cancers.
- La fertilité, quant à elle, diminue,
- On observe une épidémie de maladies chroniques, auto-immunes ou non.
Enfin, le nombre de décès prématurés directement causés par la pollution de l’eau, de l’air et des sols avait été estimé à plus de 9 miliions en 2015 (The Lancet). La pollution apparait comme la plus grande cause environnementale de maladies et de décès prématurés dans le monde. Et quand on parle pollution, on parle de :
- la pollution de l’air,
- la pollution de l’eau,
- la pollution chimique,
- des pesticides,
- des microplastiques et
- des perturbateurs endocriniens.
Si l’on comprend bien que la santé de l’homme dépend de son environnement, on peut se demander quels moyens directs, l’homme peut mettre en place pour réduire l’impact de cet environnement nocif sur sa propre santé. La tache parait ardue et surtout semble hors de contrôl. Elle se heurte surtout à une absence d’interlocuteurs pouvant aider, renseigner et conseiller les gens.
Par exemple :
- Les perturbateurs endocriniens se retrouvent directement dans notre environnement proche (cosmétique, plastiques, ustelsils de cuisine etc …) et comprendre comment ils agissent devient capital car on le sait mainteant, ils agissent directement sur notre organisme, aux doses auxquels nous y sommes exposées. Comprendre comment les éviter, devient donc un enjeux de santé publique.
- Des études ont montré que l’air intérieur est bien plus pollué que l’air extérieur et ce même, dans une grande ville. Comprendre comment réduire la pollution intérieure pourrait aussi permettre de réduire l’incidence de certaines maladies, comme l’asthme chez l’enfant.
Dans ce contexte-là, quelle peut être la place du pharmacien ou du médecin pour aider son patient à réduire cet impact ?
La réponse est multiple :
- Répondre aux inquiétudes de la population,
- Sensibiliser les gens et plus particulièrement, les personnes les plus à risques, comme les femmes enceintes,
- être conscient de l’impact disproportionné de l’environnement chez certaines populations,
- Faire de la prévention,
- Aider les gens à diminuer leurs expositions dans la mesure du possible,
- Faire le lien entre des expositions chroniques et l’émergence de certains problèmes de santé.
Favoriser un dialogue sur le sujet devient alors capital, sensibiliser sur la santé environnementale est un des plus grands challenge de ce siècle.
Pour cela, je vous invite à venir participer aux 2 journées de formation sur la santé environnementale, qui auront lieu, les 15 et 16 juin 2023 à LYON. Je les animerai en colaboration avec l’Institut Compétences Santé.
