En arrivant aux Etats-Unis, j’ai eu beaucoup de mal à me faire à leur système de santé : le coût n’a pas été le seul choc culturel. Mais cela est une autre histoire et je pense que c’est le cas de tous les étrangers qui arrivent là. Mais ce que j’ai découvert par la suite, m’a vraiment étonnée. Je vous raconte ici comment, peu à peu, j’ai découvert la médecine fonctionnelle américaine et comment ainsi j’ai complètement changé ma perspective en comprenant les implications de la santé environnementale et de l’alimentation sur notre santé.
Passionnée par la phytothérapie, je me suis spécialisée en aromathérapie en arrivant ici. En effet, mon diplôme de pharmacien n’étant pas reconnu, j’ai voulu mettre à profit mon temps de passage aux Etats-Unis, pour enrichir mes compétences. .. sauf que mon passage s’est éternisé un peu plus et que 11 ans après mon arrivée, je suis toujours là… mais c’est une autre histoire.
En abordant l’aromathérapie, j’ai découvert une nouvelle perspective avec l’école d’aromathérapie américaine qui est plus holistique que l’école française. L’école française d’aromathérapie a plutôt une perspective symptomatique, tandis que l’école américaine, prend l’individu dans sa globalité. Même si j’avais toujours été attirée par les médecines douces, en abordant l’aromathérapie aux Etats-Unis, je suis rentrée en contact avec le monde de la médecine fonctionnelle américaine. C’est un domaine assez développé qui se rapproche de la naturopathie tout en intégrant la médecine. Cette médecine s’attache aux causes et surtout essaye de remonter le plus possible dans les déséquilibres qui nous amènent parfois à des maladies. La rencontre de ces deux disciplines a été comme une révélation pour moi. J’ai commencé à suivre certaines figures de ce monde et de fil en aiguille, un jour j’ai commencé à m’intéresser à la santé environnementale et à me former dans ce domaine-là. Je termine actuellement une certification en santé environnementale.
A travers ce que j’apprenais, j’ai compris que non, ce n’était pas un effet de mode, mais que nous vivions dans un bain toxique et que surtout la monté des maladies chroniques et de nombreux problèmes de santé, n’étaient pas étranger à cela. De mon côté, j’ai commencé à changer certaines de mes habitudes : jeter mes plastiques, changer mes cosmétiques, filtrer mon eau.
Quand je reviens en France, l’été, je vois bien aussi que dans la population, certaines personnes changent leurs habitudes. Je vois aussi que les pouvoirs publiques commencent à bouger : de nombreux rapports sont réalisés, des études publiés pointant tous vers la même conclusion.
Avez-vous pris la mesure de l’implication de la santé environnementale sur la santé de tous ?
Les leaders d’opinion dans le monde de la médecine fonctionnelle aux Etats-Unis, se rejoignent tous sur ce fait : la santé environnementale est au coeur de leurs préoccupations et ils arrivent tous à la même conclusion. Mark Hyman, MD, auteur de nombreux livres et surtout directeur de la Cleveland Clinique a écrit :
« Les toxines environnementales peuvent nourrir le cancer, interférer avec le métabolisme du glucose et du cholestérol et induire une résistance à l’insuline et l’obésité par le biais de multiples mécanismes, notamment l’inflammation, le stress oxydatif, les lésions mitochondriales, la modification du métabolisme thyroïdien et la régulation de l’appétit. «
On le sait tous, la pollution a un impact sur notre santé mais alors que les évidences s’accumulent : est-ce que les médecins, sage-femmes, pharmaciens ont vraiment mesuré cela et surtout est-ce qu’ils en parlent à leurs patients ?
Les choses changent, d’après une étude menée par le magazine, Le Généraliste en décembre 2019 par le journal, il a été révélé que les patients sont de plus en plus sensibilisés et ont pour la plupart changé leur alimentation, MAIS
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- Près de 9 médecins généralistes sur 10 estiment être insuffisamment formés aux problématiques de l’environnement.
- 7 sur 10 estiment se sentir insuffisamment formés pour répondre aux questions de leurs patients
- 6 généralistes sur 10 indiquent ne pas savoir où s’informer pour les questions relatives à l’environnement.
L’exposition aux toxiques de l’environnement est la plus grande pièce manquante du puzzle de la santé et du bien-être en général.
OR il devient évident que SI VOUS NE PARLEZ PAS DES POLLUANTS DU QUOTIDIEN, vous manquez le chaînon manquant du puzzle de la santé actuellement et une opportunité de transformer le devenir et la santé de vos patients ! Désormais on ne peut plus ignorer les implications de la santé environnementale.
Les patients ont besoin de vous pour se repérer : ils ont besoin de garants dans leur vie pour vraiment intégrer cela dans leur vie de tous les jours.
Bien sûr le sujet est hardi et on peut se sentir submergé en se disant que à notre échelle, on ne peut rien faire.
FAUX : à notre échelle, il est déjà possible de changer les choses dans ses choix personnels de tous les jours et de diminuer nos taux de produits chimiques dans notre organisme, encore faut il savoir où et comment.
A tous les niveaux, le message doit être repris car le problème est trop important pour continuer à être ignoré !
Cela a vraiment été une découverte pour mon amie Caroline de Ville, médecin généraliste belge qui vit comme moi aux Etats-Unis : voici ce qu’elle dit au sujet de mon travail :
« Ce programme a eu une énorme prise de conscience de ma part sur l’impact des produits chimiques du quotidien dans notre famille. En tant que médecin généraliste, j’ai été enchantée de ce cours de grande qualité scientifique. Isabelle est passionnée par ce qu’elle nous explique. Je le recommande vivement à tous les professionnels de la santé qui cherchent et s’intéressent à trouver des informations fiables sur les toxines de l’environnement et leurs effets à court et long termes.«
Pour en savoir plus, je vous invite, à voir comment mon programme pourrait vous aider
Quand vous avez une meilleure compréhension du sujet, alors
- Vous parlez avec confiance de ce problème et vous savez comment l’adresser.
- Vous instaurez un nouveau dialogue avec vos patients,
- Vous devenez alors un garant et un référant de cette information, vis à vis de vos patientes.
- En ayant accès à des sources sûres : vous gagnez du temps en recherches.
- Vous vous démarquez des autres praticiens en étant sûr de vous, sur ce sujet-là.
J’ai créé ce cours parce qu’alors qu’aux Etats-Unis, le dialogue sur ce sujet là commence à émerger de part et d’autre, je sens qu’en Europe, on n’en est qu’au balbutiement. Les professionnels de santé n’intègrent pas encore assez ce sujet dans leur pratique et quand ils le feront, alors, la réponse sera plus adaptée aux défis de notre époque.
J’irai même plus loin, et je vous citerai ce qui est écrit dans le dernier rapport parlementaire paru en décembre sur les perturbateurs endocriniens : « La sensibilisation du grand public peut s’appuyer sur la formation de certains acteurs professionnels qui peuvent agir comme conseil et relais d’information, sur des actions d’information plus ciblées, ainsi que sur la mise à la disposition des consommateurs d’informations sur les substances et les articles. »
Et quand votre connaissance sur ces sujets là est plus importante, alors, vous pouvez aider vos patients d’une façon encore plus puissante.